Figurer l’absence

Selon une proposition de Christophe Wlaeminck / Galerie Provost Hacker

Vernissage le jeudi 9 février , à partir de 18h30

Exposition visible du 9 février au 25 mars 2023 au 40 rue Voltaire / Lille

Avec : Martine Aballéa, Katia Bourdarel, Sylvain Ciavaldini, Gaël Davrinche, Raphaël Denis, Nicolas Dhervillers, Léo Dorfner, Vincent Fournier, Hans-Peter Feldmann, Noé N’Guyen, Coline Jules-Gaston, Alain Josseau, David Kowalski, Yosra Mojtahedi, François Réau, Lionel Sabatté, Safarani Sisters, Jeanne Susplugas, Milène Sanchez, Nicolas Tourte, Christos Venetis, Wang Yu

Vessie et lanterne magique

Dans le cadre de notre parcours Les quartiers d’art, Nicolas Tourte était en résidence au centre des arts plastiques le quARTier de Fresnes-sur-Escaut en octobre dernier. A cette occasion, deux œuvres nouvelles furent créées sur place avec un groupe d’habitantes de la commune. A compter du 18 novembre, celles-ci furent exposées pendant un mois au sein d’une large rétrospective consacrée au travail de l’artiste.

C’est une situation que tout le monde a déjà expérimentée. Soudain quelque chose se met à clignoter dans la tête en écho à ce qui vient de s’allumer dans les yeux. Ce « quelque chose » peut être un mot, une expression – pourquoi pas un titre de film ou de chanson -, qui s’impose spontanément à notre esprit à la vue de tout autre chose et qui résonne en nous. De fil en aiguille, voilà qu’idées et images s’enchainent entre elles et que ça se met à raisonner pour de bon. A s’immiscer, à évoquer, à susciter, à provoquer… Bien souvent on laisse filer ou l’on choisit de s’arrêter là, de mettre un terme à l’expérience. Peu nombreux sont ceux qui vont jusqu’à donner forme à ce qui s’apparente à une petite illumination, façon ampoule qui apparaît au dessus de la tête. Nicolas Tourte est de ceux-là.

Lorsqu’il regarde le monde qui l’entoure, comme lorsqu’il l’observe au travers des créations des artistes qui lui sont chers (on peut citer Warhol, Duchamp, Matta-Clark sans risque de trop se tromper), Nicolas Tourte met des mots sur ses impressions, sur ses sensations. Il nomme les choses non pas pour les dire ou les écrire mais pour les penser. Les penser comme le fait un artiste, comme le fait un poète peut-être, c’est-à-dire en images… Bien que manifestement plastique, sa démarche – ou plus simplement sa façon de voir, de faire – relève d’allers-retours sémantiques incessants entre images et mots, entre mots et images, comme en témoigne notamment le soin tout particulier qu’il apporte au choix des titres de ses œuvres.

C’est ainsi en poète-artiste qu’il se montre curieux des expériences et découvertes scientifiques, se penchant tour à tour sur la température de fusion du verre, le fonctionnement de la rétine ou encore les propriétés des trous noirs. Phénomènes physiques, biologiques ou astronomiques le passionnent et déclenchent en lui, par recoupements successifs (marabout, bout de ficelle), des intuitions esthétiques qui finissent par se concrétiser sous la forme d’installations alliant le plus souvent travail du bois et projection vidéo, ou encore diffusions sonores, photomontages et confection d’objets sculpturaux aussi ludiques que de nature à nous questionner sur notre relation à la réalité et à ses usages quotidiens (porte-manteau bicéphale, balais à angle droit, chaises à excroissances, tréteau à fessée…).

L’ensemble ressortit à la fois d’une démarche high-tech et d’une logique ouvertement artisanale, low-tech donc. L’univers de l’artiste témoigne en effet de son amour des matériaux naturels tel que le bois qu’il se plait à sculpter, à façonner, à polir avec grand soin dans la plus pure tradition de la menuiserie (cf. notamment la pièce intitulée « Les promesses de l’ombre »), autant que d’une aisance à manier les outils numériques tels que ceux mis à sa disposition par le FabLab situé au quARTier de Fresnes-sur-Escaut.


Si elle est une des caractéristiques matérielles principales de l’œuvre de Nicolas Tourte, ce curieux attelage d’artisanat et de technophilie joyeuse est également inhérent à son propos. Il y a en effet quelque chose du Georges Méliès des « Voyages à travers l’impossible » dans la volonté de l’artiste de jouer des leurres et autres effets d’optique, non pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes mais au contraire pour nous dévoiler ce qu’une simple lanterne peut avoir de proprement magique. Pour le dire autrement, l’œuvre de Nicolas Tourte révèle des pans entiers de notre réalité en même temps qu’elle fait apparaître les moyens mêmes par lesquels elle les donne à voir, lesquels participent pleinement de sa capacité d’enchantement.

Johan GRZELCZYK

Ring of fire, 2022

Flash back

Flash back, exposition personnelle de Nicolas Tourte au centre d'art le quARTier, Fresne sur Escaut

Flash back / quARTtier / Fresnes-sur-Escaut

Vernissage vendredi 18 novembre à 18h

(Visuel : Mauvaise chute, 2022 / installation vidéo, vue de l’exposition Home cinema / Club 24 / Groupe A)

Baby’s on fire, 2022

Dispositif vidéo, dimensions variables

Wormholes, 2022

Wormholes, 2022 / Installation vidéo / 3 x 84 cm ø / 3 x 8 minutes
Vue de la seconde édition d’Around video / art fair / Hôtel Moxy _ Lille / 30.09 > 02.10.2022

Void’s slice, 2022

RAU #7

Décadence, 2022

No shelter, 2022 / Sculpture dans l’espace public

Wall of sound

Avec : Jean-Michel Alberola, Charlie Aubry, Romain Bernini, Vincent Bizien, Léo Dorfner, Daniel Johnston, Elodie Lesourd, Nelly Maurel, Fabienne Radi, Sandra Richard, Sivan L. Rubinstein, David Snug, Nicolas Tourte, Mathieu Weiler, Wesley Lawrence Willis.

Une proposition de Mathieu Weiler
Vernissage Jeudi 02 juin de 18h à 21h30
Exposition du 02 au 12 juin 2022
Fondation La Ruche-Seydoux – 2 passage Dantzig 75015 Paris
Vendredi – Samedi – Dimanche 14h-19h et sur RDV : 06 64 30 65 14

L’exposition WALL OF SOUND explore les liens entre la musique et les arts plas-
tiques.
Le titre vient du son créé par Phil Spector. À l’époque de ses premiers enregis-
trements, il utilise la réverbération des murs pour créer un écho qui immerge
l’auditeur dans une masse sonore.
Il y a deux aspects dans l’expression « wall of sound ». D’un côté : celle du mur
qui évoque le champ des arts visuels et celui du son qui renvoie à la musique à
l’audition.
Chaque artiste de l’exposition crée un terrain d’investigation entre le son et
l’image.

Chant et détachement n°31, 2022

Chant et détachement n°31 / Installation vidéo / Dimensions variables / Vue de l’exposition Home cinéma, club 24, Groupe A / Mai 2022

Le sens du courant, 2022

Le sens du courant, installation vidéo, visible dans les Safra’numériques / Le Safran / Amiens

Le sens du courant, 2022

Six lunes, 2021

En résidence / Groupe A

Résidence d’artiste

Résidence d’artiste /intervention dans l’espace public / Février 2022

Regards d’Artistes sur l’Urbanisme est un programme de résidences de création initié par le Groupe A – Coopérative culturelle et Ville Renouvelée.
Chaque année depuis 2015, des artistes sont invités à arpenter les grands projets urbains aménagés par Ville renouvelée sur les quartiers de l’Union,
du Campus Gare, du Quadrilatère des piscines, de la Lainière et à proposer leurs visions des métamorphoses urbaines en cours ou passées. ..

En résidence au Safran

En résidence au Safran / Création de l’installation le sens du courant
RDV en mars 2022 pour les Safra’numériques

So burn out

Parcours d’art contemporain / Amiens

Parcours d’art contemporain / Amiens
FRAC Picardie, Maison de l’architecture Haut de France et Bibliothèque Aragon.


Variétés, 2021

Peinture augmentée. Panneau CP, découpe CNC, acrylique + application R.A. Dans cette application murale j’évoque les doubles rotations, le tore de Cliford et autres variétés.

Parcours Parallèle

Musée Guillaume de Rubrouck
Musée Jeanne Devos
Musée de l’Abbé Lemire
Taste Wijn

Un projet porté par Espace 36 en résonance avec les collections de musées de Flandre francophones / Lire le texte de Céline Berchiche : https://www.nicolastourte.net/parcours-parallele-3/

Acquisition FRAC Picardie

Très heureux de vous annoncer qu’un corpus de mes dessins entre dans la collection du FRAC Picardie . Je remercie chaleureusement le CTA composé de Dominique De Beir, artiste, Estelle Francès, fondatrice de la fondation d’entreprise Francès, Jean de Loisy, directeur de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Pascal Neveux, directeur du Frac Picardie, Pascale Pronnier, responsable des programmations artistiques au Fresnoy et Dirk Snauwaert, directeur du WIELS à Bruxelles

Parcours Parallèle par Céline Berchiche

Les œuvres créées par Nicolas Tourte pour « Parcours Parallèle » à l’issue d’une résidence, ont toutes un lien étroit avec les lieux où elles sont exposées. Elles résonnent avec leur environnement quand elles ne portent pas directement la trace de l’intervention des habitants comme dans Les portraits tournés, portraits des habitants réalisés par eux-mêmes sur des tours à bois, avec un procédé complexe mis au point par l’artiste pour cette exposition.

Le nœud sans fin, œuvre réalisée en bois et reprenant un symbole bouddhiste signifiant, entre autre, le bon augure, réconcilie en une pièce, art, nature et culture, à l’image de ce que fut la vie de Guillaume de Rubrouck. Sur ce nœud sans fin sont projetées des images d’eau en mouvement, dans un cycle ininterrompu auquel se rajoute les incantations enregistrées d’une chamane. L’ensemble produit un effet hypnotique et apaisant. On retrouve cet effet dans Alvéoles, l’oeuvre créée pour la Maison de Jeanne Devos. Dans une structure en bois composée de 42 alvéoles se déplacent -dans chaque alvéole et dans tous les sens- des petits éléments blancs sur un fond noir, tels des poussières d’étoiles. Chaque vie est cloisonnée par les contours hexagonaux sur lesquels ces micro-organismes rebondissent, ces vies étant différentes dans chacune des alvéoles.

Si dans Nœud sans fin et dans Alvéoles, notre œil est invité à suivre les mouvements soit de l’eau soit des micro-particules c’est à une projection mentale et à notre imagination qu’il s’agit de rebondir puisque pour la Maison de l’Abbé Lemire Nicolas Tourte a construit un boomerang monumental : Les promesses de l’ombre. On remarquera la précision et la grande attention prêtées au traitement du bois, un matériau qu’il aime travailler pour son côté brut, accessible, renouvelable et vivant. L’artiste avec facétie se plaît à imaginer la machine qui pourrait l’envoyer en l’air puisque ce boomerang est techniquement capable de voler. Là encore il s’agit de mouvement et de déplacement en l’occurrence ici une référence aux soldats australiens venus combattre en France et dont les familles échangèrent avec l’Abbé Lemire.

Le mouvement c’est le temps, l’artiste est très sensible aux cycles ; de vie, de l’eau, de la nature. Enfant déjà il s’intéressait aux insectes, à la gemmologie, la géologie, il voulait comprendre comment cela fonctionnait et où était sa place. « Ce que je fabrique m’aide à avancer dans ce chemin qui mêle sciences et matériaux qui gardent l’empreinte du passé organique et géologique » confia Nicolas Tourte. De fait son œuvre interroge notre façon d’être au monde, de l’habiter, d’influer sur lui. Quelles sont, quelles seront les traces que nous laisserons ? L’art est une possible réponse car il permet d’entrevoir différents mondes, chaque œuvre étant un monde en soi. Il rend actif, à l’instar de l’Ultime soutien réalisée également pour la Maison de L’Abbé Lemire, une œuvre dont nous pouvons faire le tour pour voir tous les mondes. Table lumineuse sur laquelle se reflètent des images du ciel et d’où jaillit une volumineuse souche d’arbre. La souche donne l’impression d’être là depuis toujours et qu’elle pourrait y rester pour l’éternité, n’oublions pas qu’en biologie la « souche » est la naissance d’un monde.

Comme le point d’orgue de l’exposition et reprenant les thèmes chers à l’artiste, Lacrimae, l’œuvre exposée à la Confrérie des Compagnons du vin de Flandre a la forme d’un cercle symbole d’unité et d’universel. Sur ce cercle sont projetées des images du ciel et à sa surface coulent lentement, presque mélancoliquement deux gouttes. Réflexion sur notre monde ? Interrogation métaphysique, nul ne sait, l’œuvre s’intitule Lacrimae.

Céline Berchiche.

Perform 2

Parcours parallèle

Programme et infos pratiques : ici

Coton, dissonances artistiques

Visuel : Paraciel, 2009 / installation vidéo

Avec : Joseph BEUYS, Brigitte BOUQUIN-SELLES, Cynthia BRIDÉ, CÉSAR, Awena COZANNET, Serge CRAMPON, Pascal DI PÉRI,
Mona HATOUM, Tamara KOSTIANOVSKY, Pascal MONTEIL, Hiromi MUROTANI, Marie POURCHOT, Chantal RAGUET, SKALL,
Nicolas TOURTE, Sofie VINET et Elisabeth WADECKI, Aline BERGER.
Jusqu’au 3 octobre 2021
Musée du Textile et de la Mode
Rue du Docteur Roux – 49300 Cholet

Ellipses, 2020

Ellipses, 2020
Installation vidéo
Projection vidéo, matériaux divers
Dimensions 300 cm / 200 cm / 135 cm

Visible jusqu’au 27 aout 2021
Du mardi au vendredi de 14h > 18h


Centre culturel de Vichy15 Rue Maréchal Foch, 03200 Vichy

Création originale | Présentation en première mondiale VIDEOFORMES 2020.

On reprendra des couleurs

Exposition collective à la Maison des arts Rosa Bonheur / Chevilly-Larue
du 12 juin au 7 juillet  2021. Vernissage le 12 juin à 17h

Avec : Alice Raymond, Barbara Portailler, Laurent Gongora et Nicolas Tourte.

Commissariat : Fabienne Leloup

Memory from the future

Résidence au Flow / Lille